Tusculan

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Ordior arma, quibus caelo se gloria tollit

Aeneadum, patiturque ferox Oenotria jura.

Carthago. (« Je commence la guerre au cours de laquelle la gloire des Énéades fut portée aux nues et la fière Carthage soumise aux lois romaines. », Silius Italicus, La Guerre punique)

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Les chiffres romains

Cette page concerne la notation dite des « chiffres romains ». Pour connaître l’ensemble des adjectifs numéraux latins, voir cette page (située dans la partie consacrée à la langue latine du site).

La notation en chiffres romains est souvent utilisée, même si elle a tendance à être oubliée par certains ou mal comprise par d’autres. Elle n’a pourtant rien de compliqué pour peu que l’on reste rigoureux – on verra qu’elle admet parfois des tolérances.

La notation de base

La formation des chiffres et des nombres

Les grands nombres

Les exceptions et autres remarques

La notation de base

Comme on l’apprend dès l’enfance, les Romains utilisaient des lettres pour noter leurs nombres. L’origine de cette notation ne semble pourtant pas être purement alphabétique selon les spécialistes (contrairement à la notation grecque), même si l’on remarque une confusion des symboles.

Remarque importante : cette numération s’appuie sur la base 10, comme notre système de notation dit arabe.

I : 1 (un)

V : 5 (cinq)

X : 10 (dix)

L : 50 (cinquante)

C : 100 (cent)

D : 500 (cinq cents)

M : 1000 (mille)

 

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La formation des chiffres et des nombres

Pour constituer un nombre, il suffit de combiner les chiffres de base en commençant par les plus grands (qui seront donc à gauche).

Ainsi, par exemple :

1115 s’écrit MCXV, c’est-à-dire 1000 suivi de 100 suivi de 10 suivi de 5

Principe d’addition

S’il faut ajouter une à trois unités, le symbole est multiplié d’autant. Ceci concerne 1, 10, 100, 1000 (puisque c’est un système décimal).

Ainsi, par exemple :

2 s’écrit II, c’est-à-dire 2 fois 1

3 s’écrit III, c’est-à-dire 3 fois 1

32 s’écrit XXXII, c’est-à-dire 3 fois 10 suivi de 2 fois 1

273 s’écrit CCLXXIII, c’est-à-dire 2 fois 100 suivi de 50 suivi de 2 fois 10 suivi de 3 fois 1

Principe de soustraction

En revanche, pour ajouter quatre unités, on retire une unité à celle qui lui est supérieure (5 ou 10, 50 ou 100, 500 ou 1000).

Ainsi, par exemple :

4 s’écrit IV, c’est-à-dire 1 ôté de 5

9 s’écrit IX, c’est-à-dire 1 ôté de 10

14 s’écrit XIV, c’est-à-dire 10 suivi de 1 ôté de 5

40 s’écrit XL, c’est-à-dire 10 ôté de 50

99 s’écrit XCIX, c’est-à-dire 10 ôté de 100 (= 90) suivi de 1 ôté de 10 (et non pas 1 ôté de 100)

3944 s’écrit MMMCMXLIV, c’est-à-dire 3 fois 1000 suivi de 100 ôté de 1000 (= 900) suivi de 10 ôté de 50 suivi de 1 ôté de 5

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Les grands nombres

Comme on peut le remarquer, le symbole le plus élevé est le M pour noter mille, ce qui ne permet pas d’aller théoriquement au-delà de 3999 (soit MMMCMXCIX). Même s’il existe des exceptions (voir plus bas) qui autorisent l’écriture de 4000 sous la forme MMMM, le système traditionnel vu ci-dessus ne permet pas d’écrire de grands nombres.

Il existait néanmoins une façon de noter les multiples de 1000, les surmonter d’un trait horizontal : 28000 pouvait se noter XXVIII.

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Les exceptions et autres remarques

Il arrive parfois, comme évoqué ci-dessus, que le principe de soustraction connaisse des exceptions, et qu’un même symbole soit utilisé quatre fois consécutivement ; c’est notamment le cas pour le chiffre 4 parfois noté IIII (au lieu de IV), par exemple sur des cadrans de montres ou d’horloges. De même, parfois, 400 est noté CCCC, 4000 MMMM.

Il existe aussi d’autres symboles moins utilisés, non alphabétiques, pour noter, par exemple, des grands nombres.

Une notation particulière, aussi utilisée par les Romains, s’appuyait sur un symbole quasi-alphabétique, un C retourné, soit Ɔ (parfois ɔ) ; ainsi 500 pouvait s’écrire , 1000 CIƆ (les symboles C ou Ɔ s’ajoutaient à droite ou à gauche et on obtenait IƆƆ pour 5000, CCIƆƆ pour 10000, IƆƆƆ pour 50000, etc). Je mentionne cette notation, car on la trouve parfois dans certains (très) vieux ouvrages pour noter l’année de parution (CIƆIƆCLXXXIII ou cIɔIɔcʟxxxɪɪɪ pour 1683).

Dernière remarque, importante : il n’existe pas de zéro (même si, bien évidemment, l’idée de « vide » ou tout simplement celle de « rien » existe – ce mot se traduit par nihil).

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