Une première remarque : on trouve l’appellation « langues et cultures de l’Antiquité », qui correspond bien à l’enseignenement du latin ou du grec ancien.
Une seconde remarque sur les horaires : quelle que soit la classe, les élèves ont trois heures de grec par semaine (en dehors de situations particulières, comme des regroupements de niveaux – il arrive aussi que certains établissements choisissent d’accorder moins d’heures au grec, en dépit de ces directives officielles). Il est à noter que le grec, comme le latin, peut être choisi comme enseignement d’exploration ou comme option, avec trois heures hebdomadaires dans les deux cas.
Les instructions officielles, concernant les trois niveaux, communes (pour les généralités) au latin et au grec, se trouvent, par exemple, sur cette page.
Les objectifs de l’étude du grec et du latin sont communs, et les méthodes peuvent être semblables. Ce qui différenciera les deux sera bien sûr le contenu culturel, littéraire et linguistique, même si certains thèmes, comme la mythologie, trouvent des échos dans les civilisations romaine et grecque. Trois directions se dégagent de l’enseignement du grec en lycée :
L’ordre dans lequel j’ai placé ces trois catégories ne donnent aucune indication de priorité, car celle-ci varie selon les niveaux, la grammaire étant plus importante en Seconde, car il faut la réviser et l’approfondir, alors qu’en Terminale, la littérature et les textes occupent une place essentielle à cause des épreuves du baccalauréat. Celles-ci se préparent dès la Seconde par l’apprentissage de méthodes, notamment celle de la version ! Que l’on se rassure cependant, les textes sont encore brefs en Seconde...
Le travail est organisé en séquence, comme dans d’autres matières, tel le français. Cette comparaison n’est pas anodine, car les commentaires des textes grecs proposés en classe s’inspirent des méthodes de français. Ces textes sont commentés, mais aussi traduits, et les élèves sont amenés à en découvrir toutes la richesse lexicale, stylistique et culturelle. Un autre support peut servir de base d’analyse, ce sont les textes traduits (donc étudiés en français qui permettent des lectures plus longues. Enfin, ces textes sont aussi matière à aborder la civilisation, que l’on peut aussi traiter sous forme d’exposés.
Pour finir, voici les trois entrées du programme de Seconde ; comme pour le français, elles peuvent être abordées partiellement dans plusieurs séquences et ne consituent qu’un cadre ; par ailleurs, suivant le niveau des élèves, les professeurs sont souvent amenés à faire acquérir la langue, ce qui nuit aux autres parties du programme, et bouleverse l’idée même de séquence ; enfin, je ne citerai les instructions concernant l’apprentissage du vocabulaire et de la langue, tant ce niveau des élèves peut faire varier les attentes :
Rappel : les instructions officielles, concernant les trois niveaux, se trouvent, par exemple, sur cette page.
Vous constaterez que les instructions sont semblables ! Les changements concernent concernent les entrées que je vais détailler ci-dessous, et, comme on se rapproche de la Terminale, les objectifs seront davantage orientés vers l’acquisition des méthodes (version, commentaire, traduction) ; moins de grammaire, même s’il est nécessaire de revoir (ou de voir) certains points – et la grammaire grecque est vaste et fourmille d’exceptions – des textes plus longs et plus difficiles. Les entrées du programme sont donc les suivantes :
Rappel : les instructions officielles, concernant les trois niveaux, se trouvent, par exemple, sur cette page.
L’objectif essentiel de la terminale est de préparer aux épreuves du baccalauréat, écrites pour certains, orales pour d’autres. Pour cela, les professeurs sont amenés à faire travailler leurs élèves en séquences (au moins trois, selon les textes officiels), au cours desquelles seront traduits et commentés des textes littéraires, inscrits dans une problématique ou une thématique précise. Ce travail, assez rigoureux, puisqu’il prépare à l’épreuve orale, s’accompagne de lectures cursives de textes traduits et d’activités visant à faire acquérir des connaissances sur la culture et la civilisation grecque – malheureusement cela peut parfois prendre la forme de cours magistraux
, notamment si le temps est compté (certains candidats doivent passer leurs épreuves orales début mai !).
Le programme de grec ancien des classes de Terminale comprend ainsi quatre entrées qui sont les suivantes :
Les épreuves de grec ancien au baccalauréat concernent les élèves des séries générales (L/ES/S). Les trois filières peuvent passer l’épreuve orale dans le cadre d’une option facultative, coefficientée 3 – rappelons que seuls comptent dans la note les points au-dessus de la moyenne qui s’ajoutent au total des points obtenus dans les autres matières : par exemple, un candidat qui obtient la note de 15/20, ce qui est loin d’être rare, aura donc à son actif 15 points supplémentaires, soit (15 – 10) × 3. Quant à l’épreuve écrite, elle est réservée aux candidats de TL qui peuvent choisir le grec ancien comme spécialité, le coefficient étant alors de 4, mais ce n’est plus une option (épreuve obligatoire donc), et tous les points comptent, comme n’importe quelle matière !
Les modalités de ces épreuves sont présentées dans la partie consacrée à la méthode.