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Peuples, écoutez le poète !

Écoutez le rêveur sacré ! (Hugo, « Fonction du poète », Les Rayons et les Ombres)

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Certaines rubriques de cette page ont vocation à être étoffées à plus ou moins long terme.

Les classes de mots (la nature des mots)

On appelle les classes de mots les catégories dans lesquelles on peut classer les différents éléments (mots) d’un énoncé. Cela correspond à à la nature (des mots), ce qu’ils sont dans un énoncé, et non ce qu’ils font, leur rôle, leur fonction.

On distingue traditionnellement les mots variables et les mots invariables.

Les mots variables

Les verbes

Les noms

Les adjectifs

Les déterminants

Les articles

Les déterminants possessifs

Les déterminants démonstratifs

Les déterminants numéraux cardinaux

Les déterminants indéfinis

Les déterminants interrogatifs

Les déterminants exclamatifs

Les déterminants relatifs

Les pronoms

Les pronoms personnels

Les pronoms possessifs

Les pronoms démonstratifs

Les pronoms numéraux

Les pronoms indéfinis

Les pronoms interrogatifs

Les pronoms relatifs

Les mots invariables

Les adverbes

Les prépositions

Les conjonctions

Les conjonctions de coordination

Les conjonctions de subordination

Les interjections

Les mots variables

Les mots variables sont des mots dont une partie peut changer en fonction de divers critères (ils peuvent par exemple être modifiés selon le genre, le nombre, la personne). Ce sont les verbes, les noms, les adjectifs, les déterminants et les pronoms.

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Les verbes

Le verbe est l’élément principal d’une proposition, même s’il existe des propositions sans verbe, indiquant une action ou un état. Il est au centre de cette proposition, possède un sujet et souvent des compléments (voir les fonctions) et peut voir sa forme changer, selon le sens ou son sujet : le sujet donne au verbe sa personne et son nombre, parfois son genre, et le sens son mode et son temps. Sans rentrer dans les détails, rappelons qu’il existe aussi des modes non personnels (l’infinitif, le participe et le gérondif) à côté des modes personnels, conjugués à six personnes (l’indicatif, le subjonctif et le conditionnel) ou à trois (l’impératif).

Par exemple :

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Les noms

Le nom est un mot permettant de désigner un élément du monde réel (être vivant, objet, lieu, etc) ou abstrait (idée). On distingue les noms communs et les noms propres désignant un élément unique, reconnaissables à leur majuscule initiale (lieu, Athènes, nom, Cicéron). Les noms communs peuvent varier en nombre et prendre la marque du pluriel.

Par exemple :

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Les adjectifs

L’adjectif est un mot qui qualifie et précise le sens d’un nom : c’est la raison pour laquelle on le nomme habituellement adjectif qualificatif. Il varie en genre et en nombre en fonction du nom (ou le pronom) auquel il se rapporte (il existe des adjectifs invariables).

Par exemple :

Certains distinguent l’adjectif proprement qualificatif qui indique une caractéristique (blanc, grand, talentueux, etc) de l’adjectif relationnel (ou déterminatif) qui implique une relation avec le nom dont il dépend ou l’appartenance à une classe.

On qualifie encore parfois d’adjectifs des mots que l’on appelle désormais des déterminants, comme les possessifs (mon, ma, mes). On distinguait ainsi les adjectifs possessifs des pronoms possessifs (en l’occurrence, le mien, etc).

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Les déterminants

Les déterminants sont des mots qui précèdent le nom (parfois un adjectif les sépare) et introduisent le groupe nominal. Leur présence est obligatoire (sauf cas particulier) et ils s’accordent en genre et en nombre (pour la plupart) avec ce nom et ont une forme (souvent) unique au pluriel. Cette classe de mots est une classe dite fermée, car on ne peut en créer de nouveaux, contrairement aux noms ou aux verbes, notamment.

Il en existe plusieurs sortes que je vais vous présenter : les articles, puis les déterminants possessifs, démonstratifs, numéraux cardinaux, indéfinis, interrogatifs, exclamatifs et relatifs.

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  1. les articles sont les déterminants les plus courants et indiquent si le nom qu’ils accompagnent est connu, spécifique − il s’agit alors d’un article défini − ou alors inconnu, général − on parle ici d’article indéfini. Une troisième sorte est l’article partitif utilisé pour désigner une quantité indénombrable. L’article défini (ou partitif) est élidé au singulier quand le mot suivant commence par une voyelle (le et la deviennent l’).

    Par exemple :

    • J’ai croisé un (indéfini masculin singulier) hérisson.
    • Le (défini) hérisson ne m’a pas vu.
    • Les hérissons boivent-ils du (partitif masculin) lait ou de la bière (partitif féminin) ?
    • Je veux manger de l’ (partitif masculin devant voyelle)ananas, mais pas de (partitif féminin avec négation) fraise, ni de (partitif masculin avec négation) brugnon, encore moins d’ (partitif masculin avec négation devant voyelle ) abricot.

    Comme on peut le voir, il existe des formes contractées : du remplace de le, comme des se substitue à de les, au à à le et aux à à les, où de et à sont des prépositions.

    Par ailleurs, le partitif devient de dans une formulation négative.

    Voici les formes de tous les articles :

    articles masculin féminin pluriel
    définis le, l’(+ voyelle) la, l’(+ voyelle) les
    définis contractés avec de du, de l’(+ voyelle) de la, de l’(+ voyelle) des
    définis contractés avec à au, à l’(+ voyelle) à la, à l’(+ voyelle) aux
    indéfinis un une des
    partitifs du, de l’(+ voyelle) de la, de l’(+ voyelle) des, de, d’ (+ voyelle)
    partitifs avec négation de, del’(+ voyelle) de, d’(+ voyelle) de, d’ (+ voyelle)

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  2. les déterminants possessifs sont utilisés pour marquer la possession, mais aussi une relation entre deux éléments. Ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils accompagnent, et varient également selon la personne grammaticale de celui qui possède ou est en lien avec l’autre. Les formes des personnes au pluriel ne varient pas en genre au singulier, et les personnes au singulier adoptent la forme du masculin si le mot suivant commence par une voyelle (son au lieu de sa par exemple).

    Par exemple :

    • Arthur possède un chat ; son (possessif masculin singulier de 3e personne du singulier) chat est gen­til.
    • Je possède une voiture ; ma (possessif féminin singulier de 1re personne du singulier) voiture est puis­sante.
    • Ils possèdent une voiture ; leur (possessif féminin singulier de 3e personne du pluriel) voiture est puis­sante.
    • J’ai croisé Marc. Son (possessif féminin singulier de 3e personne du singulier devant un mot commençant par une voyelle) adorable fille est très grande.

    Voici les formes des déterminants possessifs :

    déterminants possessifs masculin féminin pluriel
    1re personne du singulier mon ma, mon (+ voyelle) mes
    2e personne du singulier ton ta, ton (+ voyelle) tes
    3e personne du singulier son sa, son (+ voyelle) ses
    1re personne du pluriel notre notre nos
    2e personne du pluriel votre votre vos
    3e personne du pluriel leur leur leurs

    À côté des formes usuelles employées sans autre déterminant, existent d’autres formes, assez rares, plutôt littéraires, qui suivent un article (souvent indéfini) ou un déterminant démonstratif ou bien apparaissent en fonction d’attribut (on remarquera leur simillarité avec les pronoms démonstratifs).

    Par exemple :

    • Un mien (déterminant possessif masc. sing. 1re pers. du sing. l’expression signifie « Un de mes confrères ») confrère m’a vendu son cabinet et sa patientèle.
    • Cette idée est tienne (déterminant possessif fém. sing. 2e pers. du sing. l’expression signifie « à toi ») ; ne laisse pas autrui se l’approprier.

    Voici les formes de ces déterminants possessifs moins usités :

    déterminants possessifs singulier pluriel
    masculin féminin masculin féminin
    1re personne du singulier mien mienne miens miennes
    2e personne du singulier tien tienne tiens tiennes
    3e personne du singulier sien sienne siens siennes
    1re personne du pluriel nôtre nôtre nôtres nôtres
    2e personne du pluriel vôtre vôtre vôtres vôtres
    3e personne du pluriel leur leur leurs leurs

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  3. les déterminants démonstratifs permettent de désigner un élément dans l’espace ou dans le temps. Ils sont parfois accompagnés de l’adverbe ci ou (précédé d’un tiret) qui suit le nom ; cela permet en principe de préciser respectivement une proximité ou un éloignement (lieu ou temps). Ils s’accordent en genre et en nombre et la forme du masculin singulier varie si le mot qui suit commence par une voyelle.

    Par exemple :

    • Michel admire des perruches ; ces (démonstratif féminin pluriel) perruches sont bavardes.
    • Arthur promène deux chiens : ce chien-ci (démonstratif masculin singulier connotant la proxomité) est tout petit, alors que ce chien-là (démonstratif masculin singulier connotant l’éloignement) est un molosse.
    • Cet (démonstratif masculin singulier suivi d’une voyelle) animal bizarre est un ornithorynque.

    Voici les formes des déterminants démonstratifs :

    déterminants démonstratifs masculin féminin pluriel
      ce, cet (+ voyelle) cette ces

    Il existe aussi des formes soutenues de déterminants démonstratifs combinant en un mot un déterminant et le participe passé dit, les deux s’accordant en genre et en nombre. Ce déterminant est l’article défini, mais on trouve cedit ou mondit dans des textes anciens. Comme l’article défini, il peut se combiner avec les prépositions à ou de.

    Par exemple :

    • Noémie s’avança vers le parterre. Ladite (démonstratif fém. sing. équivalant à « Cette » et renvoyant à Noémie) demoiselle portait une longue robe à fleurs.
    • Un conseiller s’est présenté ce matin ; j’ai accordé audit (démonstratif masc. sing. avec la préposition à) conseiller quelques minutes de mon temps si précieux.

    Voici les formes de ces démonstratifs :

    démonstratifs singulier pluriel
    masculin féminin masculin féminin
    ledit ladite lesdits lesdites
    combinés avec de dudit de ladite desdits desdites
    combinés avec à audit à ladite auxdits auxdites

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  4. les déterminants numéraux cardinaux représentent une classe assez nombreuse, puisqu’il s’agit des nombres inférieurs à un million (on les distingue des numéraux ordinaux qui précisent un rang, comme premier, et ne sont généralement pas considérés comme des déterminants, mais comme des adjectifs). À partir d’une liste assez brève et fermée (un, deux, trois, [...] dix, vingt [...] cent, mille voir la liste ci-dessous de ces numéraux cardinaux simples), on peut « nommer » tous les nombres (attention, un million, milliard, etc sont des noms) en les combinant entre eux (par exemple, dix-sept, quatre-vingt-un, cent trente mille). Par ailleurs, ces cardinaux peuvent, devant un nom, s’employer seuls ou après un autre déterminant et ils sont invariables (seuls vingt et cent s’accordent en nombre sauf s’ils sont suivis d’un autre nombre, et un en genre). Enfin, quelques particularités sont à noter dans la formation des nombres : par exemple, l’emploi de la conjonction de coordination et entre certaines dizaines et un (soixante-et-un), les nombres suivant soixante-dix et quatre-vingt-dix (quatre-vingt-onze, quatre-vingt-douze, etc. mais soixante-et-onze).

    Par exemple :

    • Arthur possède trois (numéral cardinal employé sans autre déterminant) chats ; ces trois (numéral cardinal employé avec un autre déterminant) chats sont blancs.
    • La collection de Jean-Joseph comporte quatre-vingt-une (le multiple de vingt ne s’accorde pas au pluriel, un s’accorde au féminin) capsules de bière, quatre-vingt mille huit cents (le multiple de vingt ne s’accorde pas au pluriel, celui de cent s’accorde) timbres et trois cent quatre-vingts (le multiple de cent ne s’accorde pas, celui de vingt s’accorde) cartes postales.
    • Je ne possède qu’une (numéral cardinal et non article indéfini) voiture.

    Voici tous les déterminants numéraux cardinaux simples :

    un(e) deux trois quatre cinq six sept huit neuf
    dix vingt trente quarante cinquante soixante septante
    (en Belgique et en Suisse)
    huitante (ou octante)
    (en Suisse)
    nonante
    (en Belgique et en Suisse)
    cent
    mille

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  5. les déterminants indéfinis forment une catégorie assez diverse, certains sont en effet des mots (par exemple, chaque, quelque), d’autres des locutions (donc formés de plusieurs mots, comme assez de, n’importe quel). Ils expriment souvent l’idée d’une quantité ou une qualité imprécise. Certains varient en genre et en nombre, mais quelques-uns existent uniquement au singulier ou au pluriel (comme, respectivement, chaque ou plusieurs). Ils sont relativement nombreux, mais on peut les distinguer par leur sens, suivant qu’ils expriment l’idée de quantité, de totalité ou d’identité.

    Par exemple :

    • Kévin possède plusieurs (déterminant indéfini (de quantité) toujours employé au pluriel sans autre déterminant) voitures ; les quelques (déterminant indéfini (de quantité) employé avec un autre déterminant) cabriolets qu’il a acquis ne sont pas récents ; parmi eux, il n’y a aucune (déterminant indéfini (de quantité – nulle) toujours employé au singulier sans autre déterminant) Bentley.
    • N’importe quel (déterminant indéfini (de totalité) employé sans autre déterminant) fromage pourrait satisfaire l’appétit de Claude ; tous (déterminant indéfini (de totalité) employé avec un autre déterminant) les camemberts ont néanmoins sa préférence.
    • Yanis et Margaux portent les mêmes (déterminant indéfini (d’identité) employé avec un autre déterminant) vêtements, très tendance, alors que leur mère adopte un autre (déterminant indéfini (d’identité – absence d’identité) employé avec un autre déterminant) style, plus classique.
    • Jérôme ne prend aucunes (le déterminant indéfini aucun peut s’utiliser au pluriel avec un nom qui n’existe qu’au pluriel) vacances.

    Voici un tableau, non exhaustif, reprenant les principaux déterminants indéfinis :

    déterminants indéfinis quantité (parfois nulle) totalité identité
    variables au singulier
    (masculin, féminin)
    aucun, aucune (toujours au singulier)
    nul, nulle (toujours au singulier)
    variables au pluriel
    (masculin, féminin)
    différents, différentes (toujours au pluriel)
    divers, diverses (toujours au pluriel)
    variables au sing. et au pl.
    (masculin, féminin)
    certain, certaine // certains, certaines,
    maint, mainte // maints, maintes,
    tel, telle // tels, telles
    tout, toute // tous, toutes tel, telle // tels, telles
    variables au sing. et au pl.
    (masc. et fém. identiq.)
    quelque // quelques quelconque // quelconques autre // autres,
    même // mêmes,
    quelconque // quelconques
    invariables plusieurs (toujours au pluriel) chaque (toujours au singulier)
    locutions variables au
    sing. (masculin, féminin)
    pas un, pas une (toujours au singulier)
    plus d’un, plus d’une (toujours au sing.)
    locutions variables au sg.
    et au pl. (masc., fém.)
    n’importe quel, n’importe quelle //
    n’importe quels, n’importe quelles
    locutions invariables assez de, beaucoup de, bien des, moins de,
    nombre de, (un) peu de, plus de,
    suffisamment de, tant de, trop de

    Attention, il existe des déterminants indéfinis possédant la même forme que des adjectifs qualificatifs avec donc un sens différent, par exemple certain qui peut signifier sûr, assuré.

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  6. les déterminants interrogatifs accompagnent un mot ou un groupe de mots permettant de poser une question, qu’il s’agisse d’une interrogation directe ou indirecte. Ils sont peu nombreux et varient en genre et en nombre (sauf combien de qui est une locution et interroge sur la quantité). Parfois ils sont attributs du sujet, comme des adjectifs.

    Par exemple :

    • Quelle (interrogatif féminin singulier) série souhaitez-vous regarder ? (interrogation directe)
    • Je veux savoir combien de (locution interrogative invariable) sandwichs je dois préparer. (interrogation indirecte)
    • Quel (interrogatif masculin singulier fonction attribut du sujet) est ton nom ?

    Voici les formes de tous les déterminants interrogatifs :

    déterminants interrogatifs masculin féminin
    singulier quel quelle
    pluriel quels quelles
    locution invariable combien de, combien d’ (+ voyelle)

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  7. les déterminants exclamatifs ressemblent beaucoup aux interrogatifs (ce sont les mêmes formes, s’y ajoute la locution que de), mais ils sont utilisés dans des phrases à modalité exclamative, c’est-à-dire qui expriment une émotion ou un sentiment intense.

    Par exemple :

    • Quels (exclamatif masculin pluriel) beaux oiseaux nous pouvons admirer sur cette île !
    • Que d’ (locution exclamative manquant la quantité avec élision devant voyelle) émotion il a dû ressentir !

    Voici les formes de tous les déterminants exclamatifs :

    déterminants exclamatifs masculin féminin
    singulier quel quelle
    pluriel quels quelles
    locutions invariables combien de, combien d’ (+ voyelle), que de, que d’ (+ voyelle)

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  8. les déterminants relatifs sont plus rares (ils s’utilisent plutôt dans un contexte soutenu) et précèdent un nom (ou groupe nominal), formant avec celui-ci un groupe de mots qui introduit une proposition subordonnée relative. Leurs formes sont simillaires à celles des pronoms relatifs composés, varient en genre et en nombre et se peuvent se combiner avec les prépositions de et à.

    Par exemple :

    • Cette mesure a été entériné par le parlement, laquelle (relatif féminin singulier) mesure ne recueillait pourtant pas l’approbation générale.
    • Nous pourrions emprunter cet itinéraire, auquel cas (relatif masculin singulier formant une expression figée, combinaison avec à) nous arriverions plus tôt à destination.

    Voici les formes de tous les déterminants relatifs :

    déterminants relatifs singulier pluriel
    masculin féminin masculin féminin
      lequel laquelle lesquels lesquelles
    contractés avec de duquel de laquelle desquels desquelles
    contractés avec à auquel à laquelle auxquels auxquelles

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Les pronoms

Les pronoms sont un autre ensemble de mots variables dont les différentes catégories correspondent pour certaines d’entre elles à celles des déterminants (comme on a des déterminants possessifs, il existe des pronoms possessifs), avec parfois des formes communes.

Un pronom est un mot qui remplace un nom (ou un groupe de mots), alors qu’un déterminant accompagne un nom ; il aura donc la même fonction (grammaticale) qu’un nom ou un groupe de mots. Comme les déterminants, les pronoms constituent une classe fermée et, pour la plupart, varient en genre et en nombre, s’accordant avec le nom qu’ils remplacent.

Voici les types de pronoms : les pronoms personnels, puis les pronoms possessifs, démonstratifs, numéraux cardinaux, numéraux ordinaux, indéfinis, interrogatifs et relatifs.

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  1. les pronoms personnels tirent leur dénomination des personnes (grammaticales), et permettent de désigner celui qui parle ou agit, à qui on parle, qui subit l’action ou dont on parle (sujet ou objet du verbe, par exemple) ; ils remplacent aussi un mot (ou groupe de mots, voire phrase) mentionné précédemment et que l’on appelle antécédent. Ces pronoms varient donc selon la personne (grammaticale), le nombre par conséquent, parfois le genre, mais aussi la fonction (grammaticale), même si certaines formes sont communes. D’autre part, on distingue, pour chaque personne (grammaticale), des formes dites « atones » (ou « conjointes ») qui dépendent du verbe et précèdent la plupart du temps celui-ci (je, il, me par exemple) et des formes « toniques » (ou « disjointes ») qui peuvent se présenter de façon indépendante (constituer un énoncé), apparaître derrière une préposition, induire un effet d’insistance (moi, par exemple). Parmi les pronoms personnels, on trouve également les formes réfléchies utilisées pour former les verbes pronominaux, et d’un autre côté impersonnelles (pour les verbes du même nom ou pour remplacer un énoncé ou une phrase qui, par nature, ne peut être ni masculin ni féminin) – j’ai ajouté une forme de 3e pers. du sing. que l’on peut qualifier de neutre, le pronom on, substitut familier de nous (il appartient aussi, dans d’autres emplois, aux pronoms indéfinis). Enfin, il existe des pronoms personnels dits adverbiaux qui sont en et y et dont le rôle est de remplacer divers types de compléments (du nom, de l’adjectif, de lieu, COD ou COI).

    Par exemple :

    • Je (1re personne du singulier sujet) regarde Pierre ; il (3e pers. du sing. sujet remplaçant « Pierre ») me (1re pers. du sing. COI) paraît fatigué.
    • Toi (2e pers. du sing. tonique), tu (2e pers. du sing. sujet) es malade ! Regarde tes amis : eux (3e pers. du pluriel sujet tonique) aussi le (3e pers. du sing. neutre attribut du sujet remplaçant l’adjectif « malade) sont.
    • Il (impersonnel sujet) se (impersonnel réfléchi) pourrait que tu (2e pers. du sing. sujet) doives partir avant nous (1re pers. du plur. tonique derrière préposition).
    • Ces fraises sont excellentes ; donne m’ (1re pers. du sing. C. d’attribution (COI) élision devant voyelle) en (adverbial COD remplaçant un GN avec article indéfini) encore, s’il (impersonnel sujet) te (2e pers. du sing. COI) plaît.
    • Nous (1re pers.du plur. substitut tonique du sujet neutre « on » qui est mis pour « nous »), on (neutre sujet équivalant de « nous ») aime le champagne, et on (neutre sujet équivalant à « nous ») s’ (neutre réfléchi équivalant à « nous ») en (adverbial COI remplaçant la proposition précédente équivalant à « de ceci ») réjouit !
    • De la pluie avait été annoncé ; Claudia y (adverbial COI remplaçant la proposition précédente) songea avant de partir et prit son parapluie.
    • Le soleil brille à la campagne ; allons-y (adverbial CC de lieu remplaçant « à la campagne »).

    Voici tous les pronoms personnels :

    pronoms personnels sujet COD COI réfléchis toniques
    singulier 1re personne je, j’ (+ voyelle) me, m (+ voyelle) me, m (+ voyelle) me, m (+ voyelle) moi
    2e personne tu te, t (+ voyelle) te, t (+ voyelle) te, t (+ voyelle) toi
    3e personne masculin il le, l’ (+ voyelle) lui se, s (+ voyelle) lui
    féminin elle la, l’ (+ voyelle) lui se, s (+ voyelle) elle
    impersonnel il le, l’ (+ voyelle) se, s (+ voyelle)
    pluriel 1re personne nous nous nous nous nous
    2e personne vous vous vous vous vous
    3e personne masculin ils les leur se, s (+ voyelle) eux
    féminin elles les leur se, s (+ voyelle) elles
    neutre on se, s (+ voyelle) nous
    pronoms adverbiaux en en, y

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  2. les pronoms possessifs remplacent un nom (ou groupe de mots) précédé d’un déterminant possessif. Comme ces derniers, ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils accompagnent, et varient également selon la personne grammaticale de celui qui possède ou est en lien avec l’autre. D’autre part, ils sont constitués de deux mots, puisque l’élément marquant la possession est précédé d’un article défini (celui-ci peut se se contracter avec les prépositions à et de s’il les suit).

    Par exemple :

    • Nathalie promène les chiens de son voisin, car il est malade ; les siens (possessif masculin pluriel 3e pers. du sing. remplaçant « les chiens de Nathalie ») sont restés à la maison.
    • Les résultats du baccalauréat m’ont rendue plus fière du fils de ma sœur que du mien (possessif masc. sing. 1re pers. du sing. contracté avec de remplaçant « de mon fils »).
    • Charlie et Caroline possèdent deux voitures, ils conduisent chacun la leur (possessif fém. sing. 3e pers. du plur. remplaçant « leur voiture »).

    Voici les formes de tous les pronoms possessifs :

    pronoms possessifs singulier pluriel
    masculin féminin masculin féminin
    1re personne du singulier le mien la mienne les miens les miennes
    2e personne du singulier le tien la tienne les tiens les tiennes
    3e personne du singulier le sien la sienne les siens les siennes
    1re personne du pluriel le nôtre la nôtre les nôtres les nôtres
    2e personne du pluriel le vôtre la vôtre les vôtres les vôtres
    3e personne du pluriel le leur la leur les leurs les leurs

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  3. les pronoms démonstratifs permettent d’abord de remplacer un nom (ou groupe de mots) précédé d’un déterminant démonstratif, mais aussi de rappeler un élément précédemment mentionné ou d’annoncer un. Les formes se classent en deux catégories, à l’instar des pronoms personnels : certaines sont toniques et s’emploient de façon indépendante ou derrière une préposition, alors que les autres, dites atones ou faibles, doivent être suivies d’un pronom relatif, d’un groupe nominal, d’un verbe (« être »). On qualifie aussi celles-ci de simples et les premières de composées, car on forme ces dernières en ajoutant à celles-ci l’adverbe ci ou (qui, précédés d’un tiret, permet en principe de préciser respectivement une proximité ou un éloignement dans le lieu ou le temps). Elles varient toutes en genre et en nombre, sauf certaines que l’on peut qualifier de neutres, parce que leur antécédent est une proposition, un verbe, par exemple. Il faut faire attention à l’accent (grave), présent sur l’élément -là, mais absent des pronoms cela et ça.

    Par exemple :

    • Ceux (démonstratif masc. plur. devant une proposition relative) dont le destin était peut-être de mourir, saluaient l’Empereur au moment de pénétrer dans l’arène.
    • Marie-Christine apprécie la chemise de son mari, moins celle (démonstratif fém. sing. devant un complément du nom remplaçant « la chemise ») de son frère.
    • Maurice travaille dans l’entreprise de David. Celui-ci (démonstratif masc. sing. remplçant « David ») l’a engagé au siècle dernier et est fort satisfait de lui.
    • Les merles ont dévoré toutes les cerises. Cela (démonstratif neutre remplaçant la proposition précédente) me déplaît, même si le plaisir des oiseaux était visible.
    • C’ (démonstratif neutre annonçant le sujet réel) est vraiment un job passionnant que tu as réussi à trouver.
    • Ça (démonstratif neutre familier annonçant l’énoncé qui suit le verbe) fait plaisir de te voir.

    Voici les formes des pronoms démonstratifs :

    pronoms démonstratifs singulier pluriel
    masculin féminin neutre masculin féminin
    formes simples celui celle ce, c’ (+ voyelle) ceux celles
    formes composées celui-ci celle-ci ceci ceux-ci celles-ci
    celui-là celle-là cela, ça, ç’ (+ voyelle a) ceux-là celles-là

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  4. les pronoms numéraux cardinaux remplacent un nom (ou un groupe de mots) précédé d’un déterminant numéral cardinal. Leurs formes sont identiques à ces derniers et on observe les mêmes caractéristiques : des numéraux cardinaux simplformes se cmassees à partir desquels on constitue tous les nombres (pour rappel, million est un nom) et ils sont invariables (seuls vingt et cent s’accordent en nombre sauf s’ils sont suivis d’un autre nombre, et un en genre). Notons qu’ils peuvent être précédés d’un déterminant.

    Par exemple :

    • Beaucoup de coureurs ont terminé leur parcours ; cinq (numéral cardinal remplaçant « cinq coureurs ») sont encore en plein effort.
    • Jean-Joseph m’a montré ses capsules de bière, il en possède quatre-vingt-une (le multiple de vingt ne s’accorde pas au pluriel, un s’accorde au féminin).
    • Puisque le libraire lui proposait tous les tomes d’À la recherche du temps perdu, Joséphine acheta les sept (numéral cardinal précédé d’un article défini remplaçant « sept tomes »).

    Voici tous les pronoms numéraux cardinaux simples :

    un(e) deux trois quatre cinq six sept huit neuf
    dix vingt trente quarante cinquante soixante septante
    (en Belgique et en Suisse)
    huitante (ou octante)
    (en Suisse)
    nonante
    (en Belgique et en Suisse)
    cent
    mille

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  5. les pronoms numéraux ordinaux permettent de remplacer un nom (ou un groupe de mots) précédé d’un adjectif numéral ordinal, à savoir un adjectif qui indique un ordre dans la série des nombres. Leurs formes sont simillaires à celles des adjectifs numéraux ordinaux (on ajoute le suffixe -ième au cardinal correspondant : « deux » => « deuxième », « quarante-trois » => « quarante-troisième », sauf un => « premier ») et s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils remplacent (en pratique, cela ne concerne que premier/première et second/seconde pour l’accord en genre – rappelons que en théorie ce dernier ne s’emploie que lorsqu’il y a deux éléments, alors que l’on utilise deuxième lorsqu’il y en a plus de deux).

    Par exemple :

    • Nous sommes arrivés les premiers (numéral ordinal masculin pluriel).
    • Louis apprécie les deux parties de ce roman ; il préfère néanmoins la seconde (numéral ordinal féminin singulier évoquant l’un de deux éléments, on peut dire « deuxième »). Carine n’en a lu que cinq chapitres, car elle a peiné à comprendre le deuxième (numéral ordinal masculin singulier évoquant un élément d’une série supérieure à deux).

    Voici tous les pronoms numéraux ordinaux simples :

    premier / première deuxième
    second(e)
    troisième quatrième cinquième sixième septième huitième neuvième
    dixième vingtième trentième quarantième cinquantième soixantième septantième
    (en Belgique et en Suisse)
    huitantième (ou octantième)
    (en Suisse)
    nonantième
    (en Belgique et en Suisse)
    cent
    mille
    millionnième
    milliardième

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  6. les pronoms indéfinis est l’équivalent d’un nom (ou groupe nominal) précédé d’un déterminant indéfini, c’est-à-dire qu’ils permettent d’évoquer une réalité (ou un individu) de façon imprécise. Leurs formes sont souvent très proches et même la plupart du temps similaires. Comme eux, on peut les distinguer par leur sens, suivant qu’ils expriment l’idée de quantité (parfois nulle pour exprimer la négation), de totalité ou d’identité. Remarquons la présence de on qui, nous l’avons vu, peut aussi être un pronom personnel.

    Par exemple :

    • Nul (indéfini masulin singulier marquant la négation) n’est censé ignorer la loi.
    • Linda et moi marchions en forêt ; on (pronom personnel remplaçant « nous ») était contentes de nous être libérées du carcan familial. Soudain un bruit de feuilles écrasées retentit : on (pronom inféfini remplaçant « quelqu’un » ou « quelque chose ») s’approchait de nous.
    • Tous les marathoniens ont terminé leur épreuve ; la plupart (inféfini pluriel) sont épuisés.
    • Tout le monde (locution pronominale indéfinie singulier) peut participer.

    Voici un tableau, non exhaustif, des principaux pronoms indéfinis :

    pronoms indéfinis quantité (parfois nulle) totalité identité
    variables au singulier
    (masculin, féminin)
    aucun, aucune (toujours au singulier)
    nul, nulle (toujours au singulier)
    chacun, chacune (toujours au singulier)
    variables au pluriel
    (masculin, féminin)
    divers, diverses (toujours au pluriel)
    maints, maintes (toujours au pluriel)
    plus d’un, plus d’une (toujours au pluriel)
    variables au sing. et au pl.
    (masculin, féminin)
    certain, certaine // certains, certaines,
    tel, telle // tels, telles
    tout, toute // tous, toutes tel, telle // tels, telles
    invariables beaucoup (toujours au pluriel)
    on, personne (toujours au singulier)
    peu (toujours au pluriel)
    plusieurs (toujours au pluriel)
    rien (toujours au singulier)
    quiconque (toujours au singulier) quiconque (toujours au singulier)
    locutions variables au
    sing. (masculin, féminin)
    pas un, pas une (toujours au singulier)
    plus d’un, plus d’une (toujours au sing.)
    un tel, une telle (toujours au singulier)
    locutions variables au sg.
    et au pl. (masc., fém.)
    quelqu’un, quelqu’une // quelques-uns, quelques-unes n’importe lequel, n’importe laquelle //
    n’importe lesquels, n’importe lesquelles
    l’un, l’une // les uns, les unes
    le même, la même // les mêmes
    un autre, une autre // d’autres
    loc. variables au sing. et au pl.
    (masc. et fém. identiq.)
    l’autre // les autres
    locutions invariables quelque chose (singulier)
    la plupart (singulier ou pluriel)
    n’importe qui (toujours au singulier)
    n’importe quoi (toujours au singulier)
    tout le monde (toujours au singulier)

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  7. les pronoms interrogatifs permettent de poser une question, comme les déterminants interrogatifs suivis d’un nom (ou groupes de mots) dont ils peuvent parfois être le substitut. On en distingue plusieurs types : certains varient en genre et en nombre (on les qualifie de composés car ils associent l’article défini et le déterminant interrogatif, par exemple lequel), d’autres ont des formes différentes selon leur fonction grammaticale ou bien le caractère humain ou non-humain de leur antécédent (ce sont des formes dites simples, comme qui ou quoi). À cela s’ajoute le recours à la locution verbale est-ce que/qui, parfois familière (« Qui est-ce qui vient ? » à coté de « Qui vient ? »), parfois nécessaire (« Qu’est-ce que je prends ? » pour « °Que prends-je ? » qui ne se dit pas) – on parle quelquefois de formes complexes ou renforcées. J’ai aussi placé combien dans cette catégorie, car, contrairement à d’autres mots interrogatifs (comme quand, , comment), combien peut occuper la fonction sujet dans une question. Signalons que, puisque les formes composées commencent par l’article, elles se contracteront éventuellement avec les prépositions de et à.

    Par exemple :

    • J’ai acheté plusieurs chemises. Laquelle (interrogatif composé féminin singulier remplaçant « quelle chemise ») préfères-tu ?
    • Tous les participants ont été prévenus de la date de la réunion ; combien (pronom interrogatif sujet remplaçant « combien de participants ») seront présents ?
    • De quoi (interrogatif complément d’objet remplaçant une réalité non-humaine) souhaitez-vous me parler ?
    • De qui (interrogatif complément d’objet remplaçant un être humain) souhaitez-vous me parler ?

    Voici les formes des pronoms interrogatifs :

    Je n’ai pas mentionné ci-dessous les formes complexes avec la locution est-ce-que/qui.

    pronoms interrogatifs invariables (simples) singulier (composés) pluriel (composés)
    humain non-humain pluriel masculin féminin masculin féminin
      qui que combien lequel laquelle lesquels lesquelles
    contractés avec de de qui de quoi de combien duquel de laquelle desquels desquelles
    contractés avec à à qui à quoi à combien auquel à laquelle auxquels auxquelles

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  8. les pronoms relatifs ont un statut particulier, puisqu’ils introduisent une proposition (subordonnée relative). À ce titre, ils remplacent un nom (ou l’équivalent d’un nom) placé dans une proposition principale avec laquelle ils établissent un lien syntaxique, et ont une fonction (grammaticale) dans cette subordonnée. Leurs formes sont assez proches de celles des pronoms interrogatifs (mais il y a des différences), et comme pour ceux-ci, on distingue des formes simples qui varient selon la fonction et le caractère humain ou non-humain de l’antécédent et des formes composées qui varient en genre et en nombre (semblables à celles des déterminants relatifs).

    Par exemple :

    • Martin a cueilli de superbes fleurs qui (relatif sujet avec antécédent féminin pluriel remplaçant « de superbes fleurs ») raviront sa grand-mère et ne seront pas fanées avant plusieurs jours.
    • Les livres que (relatif COD avec antécédent masculin pluriel remplaçant « les livres ») j’ai empruntés à la bibliothèque sont réellement passionnants.
    • René a, pour son anniversaire, décidé d’inviter Djamila et Camille, laquelle (relatif féminin singulier sujet remplaçant « Camille ») utilise toujours les transports en commun pour se déplacer.

    Voici les formes des pronoms relatifs :

    pronoms relatifs invariables (simples) singulier (composés) pluriel (composés)
    humain chose masculin féminin masculin féminin
    sujet qui qui lequel laquelle lesquels lesquelles
    COD que que
    C. du nom, avec de de qui, dont de quoi, dont duquel de laquelle desquels desquelles
    COI, avec à à qui à quoi auquel à laquelle auxquels auxquelles
    CC lieu où / préposition de lieu + qui, quoi, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles
    autres CC préposition + qui, quoi, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles

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Les mots invariables

Les mots invariables sont logiquement des mots dont les formes ne varient généralement pas (les seules modifications sont liées à l’environnement, comme par exemple l’emploi de la conjonction (ou adverbe) qu’ à la place de que devant voyelle ou la contraction en au de la préposition à et de l’article le).

Les adverbes

Les adverbes sont des mots permettant de nuancer le sens d’un autre mot (verbe, adjectif, déterminant, pronom ou même adverbe) ou un groupe de mots (une proposition par exemple). Lorsqu’un adverbe est constitué de plusieurs mots (par exemple tout à fait), on parle de locution adverbiale. Parmi les nombreux adverbes, beaucoup se forment en ajoutant le suffixe -ment à un adjectif (au féminin singulier souvent) : par exemple, cher => chèrement, naturel => naturellement, évident => évidemment.

Par exemple :

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Les prépositions

Les prépositions sont un ensemble de mots (ou groupes de mots) relativement nombreux (plus d’une centaine très courantes), au sein duquel on distingue les prépositions (au sens strict) qui sont consituées d’un seul mot et les locutions prépositives, constituées de plusieurs mots (mais formant une unité de sens) – ces mots pouvant eux-même être des prépositions. Leur rôle est d’introduire (elles se positionnent avant, « pré- ») un nom, un pronom, un verbe (non conjugué) et de relier le groupe ainsi constitué à un autre élément de la phrase, devenant son complément (verbe, nom, pronom, adjectif, groupe de mots, phrase, par exemple).

On peut les classer selon la classe de mots qu’elles introduisent, selon celle dont le groupe prépositionnel qu’elles introduisent est le complément, ou encore selon la nuance de sens qu’elles indiquent (le lieu, le temps, la durée, la cause, le moyen, par exemple) – un certain nombre ont d’ailleurs plusieurs sens.

Certaines prépositions ont exactement la même forme que des adverbes (avant, derrière, depuis, par exemple) ; rappelons que les prépositions sont toujours suivies d’un mot (ou groupe de mots) avec lequel elles forment un sens, et qu’on ne peut ni les supprimer ni les déplacer dans la phrase. À noter que quelques prépositions peuvent se placer après le groupe nominal qu’elles « introduisent » : àcôté de durant trois heures, on peut trouver trois heures durant.

Enfin, comme nous l’avons vu, les prépositions de et à se contractent avec certains déterminants (articles, relatifs, certains démonstratifs) ou pronoms (possessifs, interrogatifs, relatifs) : à + le => au, par exemple. Par ailleurs, de et jusque s’élident devant voyelle et deviennent d’ et jusqu’. Quant aux locutions prépositives se terminant par de ou à, elles subissent les mêmes changements : par exemple, gràace à + les => gràace aux, autour de + le => autour du. Signalons pour finir la forme rare et quelque peu archaïque ès, contraction de en + les, utilisée dans des contextes spécifiques (licence ès lettres).

Par exemple :

Il serait long de répertorier l’ensemble des prépositions, mais on peut en retenir certaines parmi les plus usitées.

Voici d’abord une phrase mnémotechnique que l’on apprend parfois à l’école ou au collège :

Adam part devant pour Anvers avec cents sous sûrs, entre derrière chez Decontre.

à dans par devant pour en vers avec sans sous sur entre derrière chez de contre

Voici maintenant un tableau avec la valeur prise par quelques prépositions :

prépositions lieu temps cause moyen manière but opposition exclusion
prépositions (simples) à, chez, contre, en, sur, sous, vers à, après, avant, depuis, dès par, pour à, avec, de, en, par avec, de, par, sans pour contre sauf, hormis, sans
locutions prépositives au dessus de, en dessous de, en face de jusqu’à, jusqu’en, lors de à cause de, en raison de grâce à en fonction de afin de, dans le but de au lieu de hors de

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Les conjonctions

Les conjonctions servent à relier deux éléments (voire plus pour certaines) de même nature ou de nature assez proche. On en distingue deux types :

  1. les conjonctions de coordination (dont la liste est bien connue grâce à une phrase à l’allure de comptine) permettent de relier des éléments de même nature (deux noms, adjectifs, groupes de mots, propositions, par exemple) ou parfois de même fonction grammaticale (deux sujets, expansions du noms ou compléments de natures différentes). Ces éléments sont généralement au nombre de deux (et il est parfois maladroit voire incorrect de les répéter dans une même phrase), mais certaines peuvent en relier davantage en raison de leur sens (notamment, et, ou, ni). Enfin elles se placent au début du deuxième élément, notamment lorsque ce sont des propositions.

    Certaines d’entre elles ont des caractéristiques particulières : or ne relie que des propositions (principales ou indépendantes) ou des phrases ; donc a aussi un statut à part, car il peut se déplacer dans un énoncé (ne pas apparaître au début du deuxième élément relié), ne pas coordonner deux éléments (mais avoir une fonction d’insistance), en quelque sorte jouer le rôle d’un adverbe, catégorie dans laquelle certains grammairiens veulent le ranger désormais ; remarquons que certains adverbes se comportent parfois comme des conjonctions de coordination, tel puis.

    Par exemple :

    • Sa maladie est grave, mais (coordination entre deux adjectifs) curable.
    • Les cheveux de Marina ne sont ni blonds ni bruns ni (coordination entre trois adjectifs avec négation) roux, mais (coordination entre trois adjectifs attributs d’un côté et de l’autre un groupe nominal attribut) d’une couleur indéfinissable.
    • Qu’as-tu donc (absence de coordination, mais rôle adverbial avec effet d’insistance) fait ?
    • Lucinda avait accusé Tancrède de meurtre ; or (coordination entre deux propositions) celui-ci avait un solide alibi.

    Voici la liste bien connue et traditionnelle des conjonctions de coordination, accompagnée de leurs valeurs :

    conjonctions de coordination mais ou et donc or ni car
    valeurs principales opposition alternative addition (affirmative) conséquence opposition, objection addition (négative) cause

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  2. les conjonctions de subordination permettent de relier uniquement des propositions, qui sont liées par un rapport de subordination, c’est-à-dire que l’une, la subordonnée, dépend de l’autre, la principale. La conjonction de subordination introduit donc une proposition subordonnée conjonctive qui peut être soit complétive soit circonstancielle. Dans le premier cas, la conjonction utilisée est que (qu’ devant voyelle), éventuellement précédée de ce si la construction du verbe de la proposition principale l’impose, et la proposition subordonnée a pour fonction (grammaticale) complément d’objet (la plupart du temps) ou attribut, sujet. Quant aux conjonctions introduisant une circonstancielle, elles sont assez nombreuses, puisqu’elles doivent préciser la circonstance en question (temps, cause, conséquence, but, etc) et la subordonnée a pour fonction complément circonstanciel (de temps, etc). Si la conjonction est constitué de plusieurs mots, on parlera plus proprement de locution conjonctive. D’autre part, signalons qu’une conjonction de subordination (que la plupart du temps) peut être en corrélation (relation très étroite) avec un mot (adverbe, locution, par exemple) placé dans la proposition principale ; cela concerne les circonstancielles de comparaison et de conséquence. Enfin l’élision de que devant voyelle, évoquée ci-dessus, concerne aussi les trois autres conjonctions qui se terminent par -que, à savoir lorsque, puisque et quoique.

    Par exemple :

    • J’espère que (conjonction introduisant une proposition subordonnée conjonctive COD) tu arriveras à temps.
    • Si (conjonction introduisant une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de condition) la voiture ne démarre pas, nous devrons faire appel à un dépanneur.
    • Médor refuse de se promener tant que (locution conjonction introduisant une PSCC de temps) le temps est à la pluie.
    • Rainer est tellement (1er élément corrélatif de la conjonctive placé dans la principale) affamé qu’ (2e élément corrélatif élidé devant voyelle de la locution conjonctive introduisant la subordonnée de conséquence) il pourrait manger un sanglier entier.
    • Thomas est bien plus (1er élément corrélatif de la locution conjonctive placé dans la principale) grand que (2e élément corrélatif de la locution conjonctive introduisant la subordonnée de comparaison dont le verbe est sous-entendu) Pierre.
    • Raphaël ne s’est pas présenté à son examen ce matin, soit qu’ (locution conjonctive élidée devant voyelle marquant la cause et l’alternative) il ait oublié (ce dont je doute), soit que (locution conjonctive marquant la cause et l’alternative), brusquement, il soit tombé malade.

    Voici une liste non exhaustive des conjonctions de subordination marquant la circonstance, classées selon leurs valeurs :

    Je n’ai pas indiqué ci-dessous la conjonction de subordination introduisant une complétive, qui est, nous l’avons vu, (ce) que ; je n’ai pas non plus mentionné les formes élidées de que (qu’) pour éviter de surcharger le tableau.

    conjonctions de subordination (circonstancielles) temps comparaison opposition cause conséquence but concession condition
    comme, lorsque, lorsqu’, quand comme quand comme, puisque, puisqu’ quoique, quoiqu’ si
    locutions conjonctives alors que, après que, au moment où, avant que, dès que, pendant que, tandis que ainsi que, autrement que, de même que, plus que alors que, tandis que parce que, étant donné que à tel point que, au point que, de façon que, de sorte que, si bien que afin que, de crainte que, de peur que, de sorte que, pour éviter que, pour que alors même que, bien que, même si à condition que, à moins que, en supposant que, pourvu que
    locutions conjonctives avec corrélation aussi ... que, autant ... que, d’autant plus... que, moins... que, plus... que assez... pour que, si ... que, tellement ... que

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Les interjections

Les interjections sont une classe de mots (ou groupe de mots) particulière qui permet d’exprimer un sentiment ou une émotion ; elles constituent dans un discours ou un texte un énoncé indépendant, sans fonction (grammaticale) et s’achèvent souvent par un point d’exclamation.

On peut les classer en deux catégories : d’une part, les interjections essentielles qui sont uniquement des interjections et n’ont que ce rôle ; d’autre part, les interjections incidentes qui sont à l’origine des mots d’une autre nature et qui deviennent occasionnellement des interjections. Parmi celles-ci, citons, par exemple, les jurons qui sont parfois aussi des noms (punaise !, dame !, crotte !), d’autres noms comme attention !, des verbes (tiens !), des adverbes (bien !), des adjectifs (bon !), des groupes nominaux (nom de dieu !) ou locutions (très bien !) – une interjection de plus de deux mots est plutôt appelée locution interjective. Quant aux premières, les interjections essentielles, ce sont des onomatopées (qui imitent des bruits ou des sons réels), comme crac !, boum !, toc toc toc ! ou des termes expressifs comme oh !, aïe !, oups !.

Par exemple :

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